Et patati et patata...

2 décembre 2008

Alors que la mort me sépare, que la guerre de part et d'autre frappe à ma porte, qu'enfin les "dos argentés" s'aperçoivent que le monde est en crise et que l'argent est trop virtuel pour ne pas être dépensé plusieurs fois... , alors que je m'accouche en ce monde plus égocentrique et plus capricieuse que jamais, j'aspire aujourd'hui n'avoir aucune pensée plus abstraite qu'en ce lieu.

"Je suis l'humanité, le cri, l'écho

Pardonnez mon erreur si je fais dans l'égo..."

Ma vie, Mon oeuvre, chacun s'égosille de ses tourments profonds, manipule sans cesse des souvenirs changeants et embrumés. A défaut de voir la vérité nue, autant l'habiller savament. Certains sont plus doués que d'autres... de KIABI à Lacroix, il y en a pour toutes les bourses. Et des écoles, pour les plus studieux, il y E.N. A., biensûr, mais c'est bien cher payé pour une petite humanité. J'aimerais croire que le monde tourne à la bonne vitesse et que de mode en mode on y voit de la cohérence. J'aimerais croire que l'humanité est adulte, qu'elle se nourrit de ses expériences et non pas de ses enfants... Si elle n'était qu'une, ce serait chose facile. Pourtant 7000000000 d'incohérences pour une poignée de gras incompatibles, ça fait frémir les statistiques dont on nous bourre le moux en guise d'informations.

Chacun vaque à son univers, se plonge dans la masse, nage au milieu de la cohue, pour finir devant cauhet, parce qu'on a le droit de savoir tout sur ce que l'on sait déjà. On nous fait croire que d'être vivant, c'est d'être vu dans les médias. On s'emprisonne de briques numériques parcequ'on s'ennuie, qu'on est seul. On nous occupe de loisirs solitaires et de questions creuses pour que le reste du monde nous indiffère. Et quand on nous le montre un peu, on s'étonne, on s'offusque , on en parle toute la journée, mais on revient bredouille, on rallume le PC... Pour regarder des films téléchargés car le ciné c'est trop cher... Du fond de nos cavernes on les voit bien les ombres et ce n'est pas près de changer. Même ceux qui se retourne on de quoi s'occuper... On les gave de culture et d'idées à penser, on flatte leur égo de "mais toi t'es pas pareil!" et à coup de narcisses les intellos dégueulent sur leurs frêres (des fois qu'ils montent plus haut...) pour valoriser leur frêle identité... Nos âmes se perdent, amis!...